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Dimanche 31 Août 2003
A fleur de peau
Encore gonflés d'avoir trop pleuré, mes yeux essaient de rester ouverts. Les quatre heures de sommeil qui ont suivi mes dernières larmes n'ont apparemment pas suffi à me calmer. Je dors toujours quand ça ne va pas. C'est tellement plus simple de dormir et tout oublier. Mais, je n'oublie rien. D'autant plus que je sens mes yeux tirer d'être maintenant trop secs. Ce n'est pas parce que mes t-shirts blancs sont devenus rosés. Ce n'est pas parce que j'avais vraiment envie de voir un film. Je suis irrascible, susceptible, insupportable et très contratriante depuis une semaine. Fait rare depuis près de 2 ans, j'ai crié d'énervement chez moi. Ma tante qui ne comprend jamais rien. Mais pour la première fois, il y avait quelqu'un pour me parler. Quelqu'un qui n'en avait pas l'habitude, parce que personne dans cette famille n'en prend l'habitude.

Il a compris que je n'allais pas bien et que ça allait au delà de ce qui s'est dit. Je ne pense pas que ça allait mieux après en avoir parlé. Mais, il était là pour m'écouter et lui aussi m'a parlé. Même si rien n'avance, au moins j'ai réussi à lui dire ce que je ne trouvais pas normal, ce que je supportais mal. Je ne sais pas s'il a bien compris. Je pense qu'il a eu peur, peur que je m'en prenne à moi même. Ce n'est pas grave, d'après lui il faut oublier et se débrouiller toute seule. Il n'est pas très fort en conseils. Je le suis assez pour moi. J'espère...
Stop? by Eglantine 22:12

Jeudi 28 Août 2003
Qui est-elle ? Mais qui es(t) tu d'abord ?
19:15 et je suis toujours au boulot. Enfin bref, ça fait chier ! Mais bon si c'est toujours aussi intéressant je ne me plaindrais pas, hein ? Tu vois, je fais des efforts, je sais faire des efforts. Tu y crois à ça, stagiaire payée 330€/mois et toujours au bureau à 19:20... Ca m'apprendra à être trop exigente. J'attends toujours ce putain de coup de téléphone avec ma chance le fax doit mal fonctionner... Je ne te ferai pas chier avec ma journée, je ne te raconterai pas tous mes déboires depuis lundi. Raconte-moi ta journée, je préfère entendre le son de ta voix qui me changera du bruit incessant qui règne ici. Même quand il n'y a presque plus personne. Pourtant, je devrais être heureuse. Aujourd'hui, j'ai mené à bout ma mission. celle que je traîne depuis si longtemps. Tu sais bien, je t'en ai déjà parlé. Au moins dix fois. Peut-être pas en fait. Je ne sais plus ce que je te dis. Je sais ce que je ne te dis pas. Mais c'est vrai toi tu peux tout entendre de ma part. Pas comme eux, tous ces autres qui ne cessent de remettre en cause et analyser le moindre de mes mots. Je suis fatiguée. Ca ne date pas d'aujourd'hui. J'aimerais retourner sur cette plage et changer ce qui s'y est passé. Je regrette d'avoir montré ce côté de moi si insignifiant et si humiliant. Oui j'ai un problème, il me l'a dit et j'y ai pensé. Même s'il n'est pas "grave" il faudra que je m'en préoccupe. Il n'y aura plus de moments comme sur cette plage de galets où je me suis usée les genoux et mon amour propre. Je n'ai pas à prouver aux autres que je peux être une fille super. Pas de cette manière.

19:32, elle n'a toujours pas appelé. Est-ce que je peux le répéter ? C'est chiant. Demain j'arriverais plus tard. Ca suffit. Le fax est en train de passer, elle ne tardera plus je pense.
Stop? by Eglantine 19:33

Mercredi 27 Août 2003
La loi du talion
C'est de bonne guerre. Pas de coups en traître. C'est bien normal ! Après tout, qui nous oblige à tendre l'autre joue ? Dieu. Mais ni lui, ni moi, ne croyons en Dieu alors... Je me battrai aussi, mais pas pour les mêmes raisons. Pas pour la même fin. Il y a des choses qui vont changer. Encore.
Stop? by Eglantine 10:18

Mardi 26 Août 2003
Oui, c'est vrai. Je n'en fais qu'à ma guise. Autrement je crois que je pourrais littéralement en mourir. J'ai failli déjà une fois. Je ne veux plus que ça arrive avant l'heure. Sans que cette heure soit trop tardive non plus. Je n'en peux plus par moment d'être toujours celle qui assure tout. Je n'en peux plus c'est usant. Ca me fatigue d'être forte. Pourquoi je me bats pour elle ? Elle m'a tout pris et moi je devrais le lui rendre. Non ce soir je suis loin d'être sage, pas envie.
On en chie pour elle, tout ça pour quoi ? Alors, oui j'ai le droit de me plaindre. A défaut d'avoir quelqu'un à qui le dire je le crache ici. Non bien sûr, je n'ai pas besoin d'aide. Jamais. C'est aussi difficile à 23 ans qu'à 7 ans, de vivre sa vie toute seule. Cette vie qui peut être si merdique parfois. Bien sûr, ça pourrait être pire. Mais c'est déjà beaucoup pour moi. Alors, oui bravo pour ceux qui tiennent le coup. Bravo pour leur courage et merde à moi.
Stop? by Eglantine 22:38

Samedi 23 Août 2003
C'est quoi ton problème ?
Je ne sais pas pourquoi, je ne sais pas depuis combien de temps, mais j'ai toujours besoin d'être au centre des discussions. Même si on ne parle pas de moi, il faut qu'on me parle par intérêt et envie. Quand je n'ai pas droit à cette attention, ça me plonge dans une intense réflexion avec moi-même et je finis par me rendre encore moins accessible. Ca me rappelle trop vivement quand je n'intéressais personne et que je m'efforçais d'être à la hauteur de ceux qui m'entouraient. Il suffit qu'une seule personne montre de l'intérêt pour moi pour que je m'y accroche... Souvent c'est un homme. Souvent son seul intérêt est sexuel. Je m'y accroche quand même. Je finis aussi souvent par faire des "choses" avec cette personne. Bien sûr, c'est parce que j'en ai envie. Mais je peux aussi l'interpréter comme de la reconnaissance, je me sens redevable d'une certaine manière. Ca m'est arrivée de regretter, comme tout le monde. De me sentir dans une position humiliante. Peu de fois. Ce qui est fait, est fait et n'est plus à faire. Qui me répétait ça sans arrêt ?
Stop? by Eglantine 21:09

Vendredi 22 Août 2003
Ah bon ?
Plus d'une semaine. Ca m'a laissé le temps de vivre. Le temps de réfléchir et le temps de penser ce que je voulais dire. Non, je n'étais pas en vacances. Week-end avec mon Jules de jeudi 00:59 à dimanche soir 20:57. Séminaire avec mes gentils collègues de lundi soir à mercredi après-midi. Ca m'a aussi laissé le temps de revenir et retrouver la masse de taf qui évidemment m'attendait bien sagement. Le temps de réaliser que je n'en avais plus pour faire ce que je dois faire pour avoir ce superbe diplôme qui m'assurera un bon 20K€. Bon d'accord 18K€... Bon bref, ce soir ça va ! Juste à côté de moi, P. qui repart à Bali dimanche et que je vois pour la première fois depuis qu'il est revenu en juin !!! Bonne soirée en perspective avec des gens que je n'ai pas vu depuis au moins une bonne année. Oui ça va faire du bien !

Voilà ce que je veux dire : vivre, j'adore. Et surtout, qu'on me laisse vivre.

Discussion. Charme. Séduction. Proposition.
- Elle a un air enfantin.
- Et moi, j'ai l'air de quoi ?
- T'as l'air d'une dévoreuse de queues... T'es énervée ?
- Dans quel sens ?
- Excitée.
- Peut-être.
Stop? by Eglantine 20:53

Mercredi 13 Août 2003
Borderline
Rien qu'en postant directement à partir du code, je vais perdre au moins 5 bonnes minutes. Si je m'applique pour mettre un peu plus d'ordre, encore 3 minutes. Le temps de penser à ce que je vais bien pouvoir écrire, 2 minutes. Le temps d'organiser mes idées pour savoir comment les rédiger, 2 minutes. Le temps de tout relire trente secondes. Il faut absolument que ça me tienne jusqu'à 18h, au moins. Je veux partir d'ici !!! Pourtant, j'aime bien ce boulot, j'aime bien cette boîte. Mais soit je termine ce que j'ai à faire trop vite, soit je n'aime pas quand ma responsable n'est pas là. En fait, au moins quand elle est là ce que je fais je peux le voir en direct avec elle et faire les corrections adéquates. Quand elle n'est pas là, j'ai toujours l'impression d'attendre et d'attendre et d'attendre. Je ne suis pas du genre à me réjouir de son absence, qu'elle soit là ou pas je fais ce que je veux. Elle n'est pas chiante.

Il est 17h58 sur l'écran du téléphone, 17h49 sur l'ordinateur. Pour moi, il est déjà 18h00. Go, go ! Je parlerai une autre fois de Peggy la cochonne et du cul d'éléphant sur une jolie poupée.
Stop? by Eglantine 18:01

Lundi 11 Août 2003
Magic water
Souvent, très souvent, j'ai espéré pouvoir disparaître d'un claquement de doigts (de la main droite) ou au mieux d'un coup de baguette magique. Un jour, tu m'as dit que je n'avais pas de pouvoirs magiques. C'est vrai et je le sais. Mais crois-tu vraiment que lorsque je dis cela, je le pense réellement ? Ne veux-tu pas me laisser rêver un moment ? Croire pendant une fraction de seconde que j'ai le pouvoir de changer ma vie ? J'aime me dire que si j'avais des pouvoirs magiques je n'aurais plus à marcher si longtemps, je pourrais me télétransporter d'un endroit à l'autre sans le moindre effort. Et surtout, je pourrais disparaître des endroits qui ne plaisent pas, fuir la compagnie de ceux qui m'insupportent. Non, je ne suis pas une de ces orphelines de mangas à qui tout finit par réussir et qui se transforme à volonté. Je suis moi. Avec mes fêlures et mes jambes fatiguées au moindre effort.

Quand viennent les trop grosses chaleurs, je me mets à avoir des plaques sur le corps. Sur les bras, sur les genoux, sur les cuisses et sur les fesses. C'est désagréable, c'est laid, ça fait mal parfois. Toutes les nuits, je me gratte jusqu'au sang. Il m'arrive de m'écorcher, alors je vois ma chair rose jaillir de moi. Elle entre en contact avec l'air et me fait souffrir. J'aimerais pouvoir m'enlever toute cette peau et retirer toute la chair. Ne plus être qu'un tas d'os pointus.
Stop? by Eglantine 22:03

Samedi 9 Août 2003
Just married
Je l'ai rencontré il y a un mois. Je m'en rappelle très bien, je devais rejoindre mes amis au restaurant et je l'ai croisé dans la rue. Je l'ai trouvé tellement séduisant
, alors je lui ai souri en m'arrêtant pour le regarder. Il a été surpris de ma réaction et n'a pas dit un mot. Je lui ai demandé s'il connaissait un bar sympa dans le coin. Il m'a donné le nom du bar et je lui ai proposé de venir avec moi. Il a accepté. Après cette rencontre, nous avons appris à nous connaître. Nous avons beaucoup parlé et l'heure n'avait plus d'importance dans ces moments.

Pendant trois semaines, dès que nous avions un moment de libre nous le passions ensemble. J'avais l'impression qu'on se connaissait depuis toujours. Etrange. C'est au bout de ces trois semaines, qu'il m'a parlé de Las Vegas. Las Vegas ! Au début, je pensais qu'il n'était pas sérieux. Je suis entrée dans son jeu. Le lendemain nous sommes partis pour quelques jours à Las Vegas. Exaltée par le cadre, j'ai mis ma raison, habituellement si présente, en veille. Nous avons joué et gagné. Une nuit, en regagnant notre chambre d'hôtel, il m'a pris dans ses bras et m'a embrassé fougueusement. Ensuite, il m'a demandé ma main. Comme si tout n'était qu'un jeu, à l'image de la ville, j'ai accepté sans y penser. Il a décidé que ce serait le soir même.

En descendant dans le hall, nous sommes passé devant les tables de jeux. Une dernière partie. Il a misé gros sur le numéro 8. La bille roulait et j'ai pensé que s'il perdait cette somme nous n'aurions plus rien. J'ai fermé les yeux en souhaitant de gagner. Mais, nous avons perdu. Tout. Je me suis tournée vers lui. Toujours souriant, il me dit qu'il est temps pour le mariage. Je le regarde ébahie et le laisse m'entraîner à travers les machines à sous.

Nous entrons dans une chapelle à deux rues du casino. A l'entrée, il achète une alliance pour quelques dollars et paie les frais du mariage. La chapelle est petite et rose. Le pasteur porte des semelles compensées, un pantalon évasé et de grosses lunettes de soleil. La musique me donne envie de danser. Je le regarde encore une fois et je me dis que la vie n'est qu'un jeu. Je suis mariée.
Stop? by Eglantine 23:41

Solution de l'énigme ?
J'aspire à des bonheurs simples, voire même "standards". Je me suis rendu compte récemment, que
ce qui me manque le plus c'est le quotidien avec lui. Faire à manger, faire le ménage, regarder un film, faire les courses... C'est bizarre, mais c'est vraiment une part des relations de couple que j'aime. Pouvoir partager des moments ordinaires, sans s'ennuyer ou penser qu'on serait mieux ailleurs. Voilà ce qu'il me faut. J'ai besoin de rentrer chez moi pour retrouver l'homme que j'aime, parler ou non selon l'envie, le sentir présent. Sa présence me rassurerait, comme si quelque chose nous enveloppait tous deux pour nous protéger.

Quand j'y pense, je me rappelle que nous avons passé de très bons moments ensemble, sans faire des choses extraordinaires, mais on était vraiment ensemble. On se reposait ensemble, on marchait ensemble, on faisait du vélo ensemble... Je ne veux pas croire que ces moments soient révolus. Je pense que d'une certaine manière, je veux les reproduire.
Stop? by Eglantine 11:49

Prétention
Une fois, j'ai discuté avec un copain. Il me disait que les filles qu'ils trouvent attirantes et qui
sont avec quelqu'un, sont "toujours" avec des mecs moches. J'ai pris sur moi mais j'avais envie de lui dire de se regarder dans la glace, franchement. C'est une chose d'avoir confiance en soi, de savoir mesurer la valeur de son charme. Mais il ne faut quand même pas déconner ! C'est sûr, il n'est pas moche mais il y a mieux que lui. Et pas la peine d'aller chercher bien loin. Enfin, bon. Ca ne vaut même pas le coup de lui dire. Il y a quand même une différence entre correct et beau.
Stop? by Eglantine 00:40

Vendredi 8 Août 2003
Rien

Je ne sais pas qui est cette personne. Elle me semble familière pourtant, mais je n'arrive pas à m'en rappeler. Elle ne me plaît pas, elle est tellement égoïste. Elle sert ce discours, qu'au fond on ne vit que pour soi. Mais, est-ce ce qu'elle le pense ou est-ce simplement une justification ? Il semble qu'à son passage, elle écrase la moindre gêne, le moindre obstacle à son bon vouloir. Je commence à me souvenir. Elle était différente autrefois. Elle savait donner. Elle était entière et se souciait des sentiments des autres. Et à cette époque, elle semblait vraiment heureuse. Sa seule ambition alors, était de trouver un peu de bonheur. Aujourd'hui, son bonheur repose sur des mots. Elle se cache pour pleurer et oublier les autres. Elle essaie de s'oublier aussi. De se dire que ce n'est pas elle qui dit ces mots et fait ces choses. Ce n'est pas elle qui torture les esprits et les coeurs. Pour se rassurer, elle se dit qu'elle ne fait que passer ici. Si elle veut, si plus rien ne lui convient, elle peut partir. Elle laisserait tout sans le moindre regret. Du moins, c'est ce qu'elle espère. Peut-être faut-il changer. Il faut le vouloir. C'est tellement plus simple de fuir la réalité. Fuir la vie.

Je vois son visage dans le reflet d'une vitrine. Quelle différence entre ce qu'elle est et ce qu'elle montre ! Je me retourne mais elle n'est plus là. Toujours ce reflet.
Stop? by Eglantine 14:11

Mercredi 6 Août 2003
Rêver, mais pas trop
Vouloir l'inaccessible. Croire que rien ne l'est vraiment. Se mettre au défi d'atteindre ce but. Parce que l'on croit que rien ne peut nous résister. rêver de l'inaccessible, tout simplement parce qu'il est inaccessible. Savoir pourquoi on court. Savoir pourquoi on vit. Pour qui, si ce n'est nous mêmes ?
Stop? by Eglantine 14:21

Mardi 5 Août 2003
Une nuit avec elle
Il ne se rappelle plus la dernière fois. Il y a trop longtemps pour qu'il puisse encore s'en souvenir. Passer une nuit avec une femme. A discuter et à dormir paisiblement. Sans malentendu, sans sous entendu. Alors qu'elle était juste à côté de lui, il ne pensait plus en termes de plaisir et de désir. Ou seulement le désir d'être près d'elle et de sentir son souffle. En général, une femme qui passait la nuit chez lui, faisait plus qu'y passer la nuit. Pourtant, il n'était pas indifférent à son charme et à ses formes. Il a réussi à se conduire comme il aurait toujours du le faire. Attendre avec patience et profiter de ce qui lui était offert. Les nuits de sexe lui semblaient si futiles et éphémères comparées à ce moment calme et délicat. Il ne l'a même pas touchée. Pas une caresse, pas un effleurement. Il n'a pas dormi nu comme d'habitude, pour éviter de la gêner. Ils se sont allongés côte à côte dans son lit. La télévision n'a pas réussi à capter leur attention.

Ensuite, elle s'est endormie. Peu après, elle a tourné la tête vers son bras. Il pouvait sentir son souffle contre son bras et cela l'apaisait. Peut-être n'aura-t-il jamais la chance d'être plus qu'un ami, mais il avait le plaisir d'être celui avec qui elle partagerait ces moments. Ils partageraient toujours cette complicité. Ils ne s'ennuieraient jamais, même dans le plus grand silence.

Mais, il ne pouvait cesser de penser "Suis moi, le bonheur existe. Ici et maintenant". Il l'a regardée une dernière fois et s'est retourné vers le mur pour s'endormir avec ses pensées de lendemains enchantés.
Stop? by Eglantine 10:09

Dimanche 3 Août 2003
Where is the love ?
En montant vers le hall d'arrivée, Helena se dit que cette situation est plus qu'étrange. D'un côté elle veut voir Katia juste pour savoir, pour voir , mais une plus grande part d'elle la pousse à ne pas se retrouver face à elle. La question ne se pose plus. Elle a accepté de rendre ce service à Serge et elle s'y tiendra. En attendant dans le hall, elle observe toutes les femmes qui sortent. Serge lui a donné une photo de Katia, mais elle n'a pas besoin de la revoir. Elle s'avance vers Katia, qui est au téléphone. Elles se disent bonjour timidement et descendent toutes les deux au parking. Helena essaie de parler un peu avec Katia, pour ne pas laisser le silence les écraser. Une fois qu'elle voit Serge, Helena se sent plus légère de ne pas être seule avec Katia. Mais le voir la serrer contre lui finit par l'agacer, elle monte dans la voiture. Elle fait semblant de dormir. Elle sent qu'elle pourrait fondre en larmes. Mais elle a accepté, alors elle ira jusqu'au bout.

Helena n'a jamais rien espéré de plus de Serge. Elle sait qu'il y a Katia. Katia dont elle a entendue parler plus de fois qu'elle ne l'aurait voulu. Serge est intarissable à son sujet. Elle lui a souvent dit qu'il avait de la chance d'avoir trouver son âme soeur et que ce soit réciproque. Au moins, il n'espère pas l'impossible, l'inaccessible... Pendant les trois semaines où Katia était partie, Serge l'appellait constamment. Il avait aussi besoin de parler, alors c'était vers Helena qu'il se tournait. Helena qui ne refusait jamais de répondre, d'écouter ce qui lui faisait le plus mal. Elle écoutait et était de plus en plus sûre de ne jamais pouvoir conquérir le coeur de Serge.

Une fois arrivés chez elle, Helena descend de la voiture. Elle embrasse Serge sur les joues et rentre chez elle. Sur le chemin, elle pense que Serge aura moins de temps pour elle. Elle a décidé qu'elle ne l'appellera plus. Bien sûr , elle lui répondra mais elle ne veut plus être celle qui court pour attraper la fumée. Dans sa chambre, elle remet cette chanson qu'ils ont l'habitude d'écouter ensemble. Elle non plus n'a pas trouvé l'amour, mais elle va arrêter de chercher.
Stop? by Eglantine 17:21

Vendredi 01er Août 2003
Rapport d'activité
Pour revenir à hier soir, j'avais un dîner avec mes "camarades" de classe de cette année. Ayant peu et mal dormi, je n'avais pas très très envie d'y aller, de parler de stage, de dossiers et de mémoires. J'y suis quand même allée parce que je voulais voir S., la super maman. Et je me suis retrouvée à bien m'amuser avec toutes ces personnes que je n'avais pas vu depuis au moins un mois. On avait des choses à se dire, on a bien rigolé. Je les ai même fait rire. Incroyable, non ? Tout était bien sauf le service. Mais alors là, vraiment un service à chier. Je n'irai plus jamais au Pizza Del Arte de St Michel. A 22h30, la serveuse nous demande si on va prendre un dessert parce que les cuisines vont fermer. Je commande un Banana à la Vénitienne et évidemment, ils n'en avaient plus. J'ai commandé un autre dessert et la serveuse a trouvé le moyen d'intervertir ma glace avec une autre. Ce qui fait qu'à la moitié de la glace je me rends compte que ce n'était pas celle que j'avais demandé. A 23h, elle nous demande de règler parce qu'elle finit son service. Autour de nous, une seule autre table prise. Partie de 20h30 de chez moi, revenue à 23h45.

Ce matin, j'ai du me lever tôt pour aller à Montreuil. Je suis vraiment super contente d'y être allée. J'ai visité une imprimerie pour le boulot et ma formation, enfin juste pour savoir comment ça se passait. C'est impressionnant. Autant pour les machines, que pour les employés. En plus, cette imprimerie fait des choses vraiment très belles, notamment pour des boîtes de cosmétiques comme Chanel, Nina Ricci et j'en passe. Il y a un travail de recherche sur la qualité du support, le rendu après impression, les effets de transparence avec les calques. Et les mecs qui doivent vérifier les planches ont vraiment l'oeil ! En plus, ça m'a donné l'occasion de discuter un moment avec C. que je trouve très intéressante. Elle dégage quelque chose qui en impose. Il faut vraiment pas la faire chier parce que sinon... Je l'ai déjà entendue crier et je préfère que ce ne soit pas sur moi... Elle a une manière de parler très posée. J'ai l'impression qu'elle pèse les mots avant de parler et qu'elle arrive à les équilibrer selon ce qu'elle veut faire comprendre. Elle est ronde mais je la trouve nettement plus sexy que beaucoup d'autres à l'étage et dans toute la boîte. Enfin, c'était une très bonne matinée et comme ça je n'ai qu'une demi-journée de travail en perspective. Que je grille en ce moment même ! Pas grand chose à faire aujourd'hui comparé aux derniers jours. Tranquille, c'est le week-end darling.
Stop? by Eglantine 13:57