Dimanche
29 Juin 2003 Vendredi
27 Juin 2003 Il est 8h. Il se rend dans la cuisine et se prépare un café. En ce moment, il est en vacances et ne sait pas quoi faire de ses journées. Il n'aime pas sortir, se trouver dans la foule et se sentir dévisagé. Il ne supporte déjà pas de se dévisager lui-même, à tel point qu'il n'y a aucun miroir dans son appartement. Quand il travaille, il lui reste peu de temps à lui. Ca lui convient bien. Dix heures par jour, il range et stocke des marchandises dans un entrepôt. Pendant ses vacances, il se sent tellement inutile. La plupart du temps, il va au cinéma voir quelques vieux films dans de petites salles indépendantes. Aujourd'hui, c'est qu'il va certainement faire. Il retourne à son ordinateur consulter les séances de cinéma. "Avanti !" passe au Balzac à 14h. C'est parfait, le cinéma est à cinq minutes de chez lui. Il évitera soigneusement de passer par l'avenue Wagram. Il note les horaires. Il a reçu un message. Un collègue l'invite pour un dîner chez lui ! Il n'en croit pas ses yeux, ce collègue ne lui adresse la parole que très rarement et juste pour parler de travail. Il reçoit un autre message. Ce même collègue s'excuse mais s'est trompé d'adresse... Il ne comprend pas. Il n'a aucune importance dans ce monde. Pas une seule pensée ne se dirige vers lui. Il fouille
dans son tiroir et en sort un objet enveloppé dans un chiffon. Il prend
sa veste et met l'objet dans sa poche. Il descend les trois étages
et se retrouve dans la rue. Il se dirige vers la place des Ternes. A
cette heure-ci, beaucoup de personnes se rendent à leur travail.
Il sort l'objet de sa poche, retire le chiffon et prend l'arme. Personne
ne le remarquera comme d'habitude. Qu'il le fasse chez lui ou en pleine
rue importe peu. Un coup part. Il a tiré sur une femme. "Ce
n'est pas ce que je voulais..." murmure-t-il. Pris de panique,
il ne sait plus ce qu'il voulait faire. Il voit la jeune femme gisant
sur le sol. Il pense qu'en plus d'être inconséquent, il
est un meurtrier. "Ca suffit !". Il appuie le canon sur sa
tempe et tire. Mercredi
25 Juin 2003 Il cherche ses lunettes dans tout l'appartement et les retrouve dans la salle de bains. Il peut alors se voir. La mine fatiguée et l'air hagard. Il se rase, se brosse les dents et retourne dans sa chambre. Il ouvre la fenêtre pour faire entrer un peu d'air frais. Dans son armoire, il prend son costume gris et une chemise blanche. Il pose ses vêtements sur le lit et s'assoie au bord du lit. Il allume une cigarette et regarde par la fenêtre. Le temps est maussade, il va peut-être pleuvoir. Il se lève pour éteindre sa cigarette et s'habille. Une fois prêt, il descend dans la rue. Il passe prendre un journal au kiosque et entre dans un café. Petit déjeuner rituel. Un grand crème, un jus d'orange et un croissant. Ne jamais commencer une journée sans petit déjeuner. Il prend toujours son temps le matin. Pour se remettre en phase avec la réalité, pour se dire que ses rêves ne sont que des rêves. Il lit quelques pages du journal et constate que le monde poursuit son chemin. Il sort du café et se dirige vers la rue Legendre pour prendre sa voiture. Place des
Ternes. Il ne trouve aucune place pour se garer. Il s'éloigne
un peu. Ce n'est pas grave, il est un peu en avance. Il retourne à
pied vers la place. Le feu va passer au vert, il attend. De l'autre
côté de la rue, il voit une jolie jeune femme, aux longs
cheveux noirs, courir vers lui. Elle le bouscule en passant. Au même
moment, il attend une détonation. En se retournant, il voit la
jeune femme gisant sur le trottoir. Il s'approche et s'aperçoit
qu'elle a reçu une balle dans le ventre. Mardi
24 Juin 2003 Elle entre
dans la bouche de métro. Sur le quai du métro elle vérifie
qu'elle a bien pris son téléphone. Oui, il est au fond
de son sac. Elle cherche quelque chose. C'est son agenda. Ce soir, elle
doit appeler sa mère et passer prendre un cadeau pour une amie.
Le métro arrive. Elle fourre l'agenda dans son sac et monte dans
le wagon. Elle n'a qu'une ligne à prendre, ça lui permet
de s'endormir un peu, en attendant. Elle se réveille de temps
à autre, juste assez pour voir qu'elle n'est pas encore arrivée.
Elle se
trouve sur la place et hésite. Elle a envie d'un pain aux raisins.
Elle se dirige vers la boulangerie de l'autre côté de la
rue. Elle court pour éviter le feu vert. Elle bouscule un homme
sur le trottoir. Tout à coup, elle sent une douleur aïgue
au niveau de son ventre. Elle s'écroule sur le trottoir en portant
les mains sur son ventre. Elle regarde et voit ses mains couvrir une
tâche ensanglantée. Dimanche
22 Juin 2003 Voilà,
c'est mon dernier rêve. Le pire c'est que cet homme était...
Patrick Bosso ! Bah ! Je ne veux même pas savoir ce que ça
veut dire... Vendredi
20 Juin 2003 C'est
le week-end Cette semaine
je n'ai pas eu beaucoup de temps pour moi. Stage oblige. L'avantage
c'est que je n'ai pas vu le temps passer et que c'est vraiment intéressant
et stimulant. De réunion en réunion, j'en apprends nettement
plus qu'en étudiant des bouquins. Bon d'accord j'arrête
avec les évidences. Et puis aussi, pour ma première semaine,
une soirée et un pot au boulot, je trouve ça plutôt
engageant. En tous cas, l'ambiance est bien loin, et dans le bon sens,
de la banque où j'ai bossé la dernière fois. Plutôt
jeune et décontracté. Ouf ! Je ne suis pas obligé
d'être en tailleur. Pour parler un peu cinéma, je voulais vraiment dire quelques mots sur "Terreur point com". L'affiche est moche et le titre... Ben pas terrible, autant mettre un "Le web massacreur" ou "Intueurnet". Oui, je sais je pourrais faire un ravage pour les titres de film. Je pense que les distributeurs de ce film se sont plantés. Je ne vois pas d'autres solutions. Pas la peine de voir l'affiche ou même le synopsis pour savoir que c'est un navet. C'était certainement une programmation téléfilm M6. Mais à
part ça. C'est le week-end. Mercredi
18 Juin 2003 Mardi
17 Juin 2003 Aïe,
aië, aïe Autre chose, dimanche en sortant du métro j'ai croisé une femme qui parlait et chantait à tue-tête. J'ai tout de suite pensé que je pouvais terminer comme ça. A force de penser et repenser les mêmes choses, de me parler et de me répondre, je vais finir comme les folles du métro ou des bus ou des rues. Bon ben je crois qu'il ne me reste plus qu'à profiter de ma bonne santé morale ? Le même jour , j'ai croisé du regard une jeune femme très séduisante. En fait, pour replacer dans le contexte, c'est elle qui me regardait. Trop contente, je lui ai fait mon plus beau sourire. Elle a détourné son regard dans une totale indifférence. C'est dur. Elle aurait pu juste me sourire et ensuite détourner la tête. Nous sommes si cruelles. J'ai vraiment
trop mal au crâne. Vite, vite un efferalgan ! Samedi
14 Juin 2003 A 17 ans,
je voyais de temps en temps son ami A. qui a l'époque avait 32
ans. On s'était vu à plusieurs soirées, où
elle était présente, et le courant passait plutôt
bien. J'avais 17 ans et je fréquentais beaucoup de personnes
plus âgées que moi d'environ une dizaine d'années
et je trouvais les soirées et les conversations plus intéressantes.
On s'est donc vu à plusieurs reprises et on a fini par se rappeler
et se voir. A l'époque j'aimais bien être en sa compagnie,
il me renvoyait une image qui me plaisait. On ne s'est jamais ni embrassé,
ni touché. Mais je me souviens que j'en crevais d'envie, je lui
avais même proposé d'être mon premier amant, j'avais
17 ans. Il était souvent à Paris pour son boulot, mais
il habitait en Bretagne, alors on s'écrivait relativement souvent. J'ai recroisé
L. il y quelques années alors qu'elle était toujours avec
A. Ca m'a toujours rendu mal à l'aise d'être en sa présence.
Mais c'était très bref et dans une situation particulière.
J'ai eu une certaine appréhension pour le dîner de ce soir.
Et même temps je voulais passer un peu plus de temps avec ma petite
cousine. Je me suis dit tant pis et j'avais aussi appris que A. ne serait
pas là puisqu'il n'était plus avec L. La soirée
était relativement agréable, exception faite de la chaleur
insoutenable dans l'appartement. Par contre, je ne pouvais pas la regarder,
ni lui parler normalement. Je me sens toujours coupable même si
je sais que je n'ai rien fait de mal, même si je n'avais que 17
ans, même si elle n'est plus avec lui, même si c'est vraiment
le pire des salauds. Cette histoire était vraiment trop stupide
pour que je me sente coupable de quoi que ce soit, mais je n'y peux
rien. En face d'elle, je n'y peux rien. Mardi
3 Juin 2003 Dimanche
1er Juin 2003 J'ai passé
une bonne soirée. J'avais juste envie de sortir et de voir du
monde mais pas forcément être entraînée jusqu'au
bout du bout. C'était calme mais drôle. J'ai appris quelque
chose : ne jamais laisser les mecs s'affaler sur un canapé, ils
risquent de rester affalés. |
||
- En cours - Ecrivez moi - Ailleurs - Avant -