Mercredi 28 Mai 2003
Rude awakening
Dans son sommeil, vivre ses rêves. Quand je dors, je parle. Et parfois aussi je bouge. Et quelques fois encore je me déshabille. Parler et bouger dans mon sommeil ce n'est pas très gênant. Mais j'ai toujours trouvé assez bizarre de me retrouver sans t-shirt au réveil, alors que je ne me suis pas endormie nue. Ce matin, ma culotte était sur le sol, près de mon lit. Et je ne me rappelle à aucun moment avoir enlevé ma culotte. Je ne me rappelle même pas avoir rêvé d'avoir enlevé ma culotte. Je ne me rappelle même pas avoir rêvé.
Vivement qu'on trouve un nid où je pourrai dormir nue.
Stop? by Eglantine 14:36

Mardi 27 Mai 2003

Stop? by Eglantine 23:30

Lundi 26 Mai 2003
Peut-être le n°16
Elle sent la lame glacée contre sa joue ruisselante de sueur. Il n'a jamais utilisé de couteau jusqu'à présent. Mais plus ils se connaissent, plus leurs expériences évoluent. Elle est pieds et poings liés aux pieds du lit, les yeux bandés. Le contact de la lame l'a surprise, mais elle éprouve toujours le même plaisir à jouer. Elle ne sait jamais jusqu'où il ira, mais cette peur elle l'a voulue. Il appuie encore un peu plus la lame. Une goutte de sang coule sur sa joue. La douleur et la peur mêlée accroîent son plaisir et elle ne peut se retenir de gémir. Il pose un doigt sur la blessure et le met dans sa bouche. Elle goûte à son sang avec délectation. Il a fait glissé le couteau jusqu'à sa gorge. Elle le sent alors entrer en elle avec force. Une main sur le couteau, une main sur un sein, il halète sur elle comme un chien. Alors qu'il a joui en elle, une douleur insoutenable s'est emparée d'elle. Une douleur qui l'aurait fait crier. Mais aucun son ne peut plus sortir.
Stop? by Eglantine 23:30

Vendre 23 Mai 2003
Pauvre petite JJ
Dans 10 jours, on sera en juin. Je n'ai toujours pas trouvé de stage. Il faut croire que je me débrouille vraiment trop mal ou que je suis beaucoup trop exigeante. Putain merde fait chier !
Stop? by Eglantine 17:41

Jeudi 22 Mai 2003
Le retour de l'envie
Je crois qu'il me suffisait de retrouver une vie sociale pour me sentir mieux. Aujourd'hui, j'ai vu des gens. Incroyable ! Et aujourd'hui j'ai envie. Envie de plein de choses. Manger, boire, bouger, baiser. Entre autres. Aujourd'hui je me reconnais. J'ai faim de tout.
Comme on dit, l'appétit vient en mangeant. Ma nourriture, c'est les autres. Ils me rendent vivante.
Stop? by Eglantine 19:08

Ma surprise

En quelques centimètres carrés, on peut faire contenir pas mal de souvenirs. Merci.
Stop? by Eglantine 18:55

Mercredi 21 Mai 2003
La sieste
Ils partagent de nombreux souvenirs. Des discussions, des ballades, des jeux, de la tendresse et aussi du sexe. L'un de ceux qu'elle préfère, reste leur sieste à Angoulême.
Cela remonte à plus d'un an. Ils s'étaient vus pour la première fois deux ou trois mois auparavant. Angoulême une ville qui leur était étrangère, c'était là le théâtre de leur deuxième rencontre. Le premier jour de ce week-end, après déjeuner, ils ont rejoint la chambre 15 de l'Hôtel du Palais. Allongés l'un contre l'autre, ils ont fini par s'endormir tous les deux. Ca lui semblait simple de s'endormir à ses côtés alors même qu'elle le connaissait si peu. A aucun moment elle n'a été gênée par sa présence. Elle a toujours été étonnée d'avoir réussi à s'endormir au creux de lui. Elle qui d'ordinaire ne supporte pas les contacts prolongés durant son sommeil.
Ce moment a sûrement été l'un des plus agréables de ce week-end. Parce qu'il respirait la simplicité et l'apaisement.
Elle se dit que des moments comme celui-ci, elle en veut encore. Elle se dit que oui, elle va continuer.
Stop? by Eglantine 22:11

Mardi 20 Mai 2003
Le baiser
Sur cette photo, un homme et une femme s'embrassent.
On ne voit que les deux visages de profil, la femme à gauche, l'homme à droite. La femme est légèrement inclinée vers l'arrière, ce qui oblige l'homme à la suivre pour pouvoir l'embrasser. Ils ont tous deux les yeux clos. Sur leur visage se lit une certaine quiétude. Moi qui connaît l'histoire de cette photo, je dirais qu'ils sont heureux de se retrouver. Alors, ils ont immortalisés ce moment où enfin leurs lèvres se sont de nouveau rencontrées. Je me rappelle ce qu'elle m'a dit, elle disait qu'elle avait l'impression de ne pas l'avoir assez embrassé. Comme si elle n'avait pas assez profité d'être avec lui durant ces quelques jours. Cette photo la fait pleurer, pleurer de nostalgie, de bonheur et d'espoir. Je la comprends. Deux êtres qui se cherchent, se trouvent et se retrouvent. Cette photo suffit à chasser tous mes doutes concernant leur avenir ensemble. Est-ce que le bonheur n'est pas aussi simple que cette photo ?
Stop? by Eglantine 14:10

Formidable
Ce qu'il y a de formidable chez les gens qu'on trouve formidable. C'est qu'il n'y a rien à changer en eux. On les aime pour ce qu'ils sont de bon comme de mauvais. Ceux qui essaient de changer les autres, font une grosse connerie. Parfois, ils arrivent à les changer mais le résultat ne leur convient plus alors ils laissent là leur créature.
Stop? by Eglantine 13:22

Ben oui
Je suis jeune, jolie, mince, amoureuse ; je termine mes études que j'ai plutôt pas mal réussi, vu mon engagement personnel. Alors quoi ? Ben y'a pire comme situation !
Stop? by Eglantine 11:25

Ben alors ?
Ouh la la, comme c'est triste ici ! Il faut dire qu'en ce moment, je ne prends rien du bon côté. Mais c'est tellement peu moi, que je vais vite me reprendre. Il faut que je me rappelle que les choses sont simples. Les choses sont simples et la vie reste encore à découvrir. Et puis, il y a vraiment trop de trucs que je n'ai pas encore essayé. Comme les filles, par exemple...
Stop? by Eglantine 11:00

Lundi 19 Mai 2003
Vide
Voilà comment je me sens. Vide. Un vide que rien n'arrive à remplir apparemment. Ni un film. Ni la musique. Ni l'acool. Ni la drogue. Pourtant, je ne résiste pas beaucoup d'habitude. Mais rien. Comment puis-je être et sentir toutes ces choses différentes, en même temps ?
Stop? by Eglantine 22:40

Dimanche 18 Mai 2003
B.T.P.
Les murs que j'ai construit sont en train de se délabrer. J'y croyais tellement, mais j'avais oublié que je n'étais pas la seule à participer à leur construction. Alors, les murs vont-ils s'écrouler ? Est-ce qu'on peut encore réparer nos faux pas ? Tout s'est écroulé en quelques heures. Il me faut presque une journée pour tout reconstruire mais quelques minutes suffisent à tout foutre en l'air. Quelques mots tellement vrais que je ne peux pas refuser d'y croire. Il faut croire que ça ne suffit pas. Je ne comprends plus rien. Mais je sais toujours ce que je veux.
Stop? by Eglantine 16:32

Jeudi 15 Mai 2003
Je pense à toi
J'étais sur la plage à regarder les vagues danser avec le ciel. Les rayons du soleil m'éblouissaient et me caressaient la peau. Un vent doux est alors passé sur ma nuque. J'ai senti quelque chose d'autrement plus doux dans le creux de mon cou. Quand j'ai ouvert les yeux, je t'ai vu. Tu étais penché sur moi, nous étions dans ta chambre. Tu m'as embrassé à mon réveil.
Stop? by Eglantine 21:17

Mercredi 14 Mai 2003
H-7
J'ai la tête pleine de chiffres. J'en ai marre. Je ne veux pas de ce diplôme. Je ne comprends rien à la finance, à part les calculs. Je ne suis pas prête. J'espère être prête à 18h. J'espère y être à l'heure. J'espère que les autres en savent plus que moi. Je ne veux pas y aller en roller. Je ne veux pas y aller à pied. J'ai mal au ventre.
Stop? by Eglantine 10:52

Lundi 12 Mai 2003
Le sommeil n'est pas la seule drogue que je consomme mais celle que je consomme sans modération
...
Stop? by Eglantine 19:11

Addicted
Je n'ai trouvé qu'un seul moyen pour ne plus penser : le sommeil. C'est vraiment devenu une drogue pour moi. Ca me fait du bien de dormir et ça m'empêche de me prendre la tête sur certains sujets.
Dans deux jours, j'ai mon premier partiel. Je ne commence à réviser que dans l'après-midi parce que je me lève vers 10h30/11h. Pourtant je mets mon réveil à sonner assez tôt, mais quand j'ouvre les yeux c'est pour les refermer aussitôt et me rendormir. Le stress des examens n'arrive même pas à me secouer. Je continue à dormir pour échapper à la réalité.

Je me rappelle le retour sur Paris, j'ai dormi pendant tout le trajet du train (environ 3h). Je ne voulais pas penser au fait que je m'éloignais de lui. Pendant mon sommeil je n'ai effectivement pas pensé à la perspective d'être sans lui, mais j'ai rêvé de tous les agréables moments que nous avons passé ensemble durant cette semaine de "vacances".

Au réveil, je ne me sens pas forcément mieux parce que je n'ai rien résolu dans mon sommeil.
Stop? by Eglantine 10:44

Samedi 10 Mai 2003
L'Hôtel Américain
Quand ils font l'amour ensemble, elle aime voir. Elle aime pouvoir le voir lui, voir son sexe entrer en elle et aussi voir sa langue la lécher.
Il se sont souvent retrouvés dans des chambres d'hôtels, toutes différentes. Ces hôtels accentuaient le caractère unique de chacune de leur rencontre. Elle se souvient de chacune de ces nuits. Dans l'une de ces chambres à Paris, elle a pu le voir lui faire l'amour en levrette. Le miroir sur la porte de l'armoire lui donnait une vue imprenable. Elle n'avait pas tout de suite remarqué le miroir en entrant dans la chambre. C'est une fois nue, allongée sur le lit qu'elle a vu son reflet. Elle tenait à ce qu'ils soient dans l'axe du miroir pour faire l'amour. Elle s'amusait aussi à changer l'angle du miroir. Pour le voir et pour se voir également.
Elle ne trouve pas son image ni flatteuse, ni déplaisante. Elle a appris à aimer son corps telle qu'il est et à vivre en harmonie avec. Elle aime souvent rester nue, lorsque la température ambiante le lui permet. Elle n'a pas un corps parfait, ni même beau. Il est tout au plus plaisant et sans défauts choquants. A part peut-être cette cicatrice qui prolonge sa colonne vertébrale. Pourtant, elle aime se regarder. Surtout regarder son corps. Souvent, le fait de l'observer calme ses frayeurs. Elle aime sa douceur et ses formes reposantes.
Stop? by Eglantine 17:01

Pour l'enfant
De retour de son rendez-vous, elle s'est mise à la recherche des quelques souvenirs qui lui restait. Elle a retrouvé de nombreuses photos. Parmi celles-ci, très peu de clichés de lui ou d'eux deux. C'est elle, seule, qui figure sur la plupart d'entre elles. Mais les revoir lui rappelle que c'est lui qui les a prises. Elle se rappelle chaque cliché, chaque circonstance et presque chaque mot qu'ils se sont échangés à ces moments.
Elle ne l'a pas vu depuis près de deux mois. Il ne veut plus la voir, ni même entendre parler d'elle. Elle s'est résolu à l'idée de ne plus rien partager avec lui, malgré ses sentiments qui ne se sont toujours pas affaiblis. Elle s'y est résolu jusque aujourd'hui. Aujourd'hui, elle avait rendez-vous avec son gynécologue. D'après les analyses, elle est enceinte. Elle pense que cet enfant est l'unique lien qui leur restera. Qu'elle aura encore des moments à partager avec lui. Il faut qu'il sache. S'il sait il reviendra, se dit-elle.
Stop? by Eglantine 15:28

Planètes
Dans la constellation du Triangle, une nouvelle planète a été découverte le 03 mai 2003. Le professeur C. a décidé de nommer cette planète bêta, selon la nomenclauture de Bayer. Bêta est la seconde planète découverte dans cette constellation. Il semble qu'elle réserve encore de nombreuses surprises à l'équipe...
Stop? by Eglantine 14:16

Jeudi 8 Mai 2003
Accidentel
Elle écrit une lettre. Elle semble hésiter en mettant la lettre dans une enveloppe. Et après tout, elle n'est pas obligée de l'envoyer. Elle a juste besoin de respirer, de se calmer... Elle glisse l'enveloppe dans son sac et sort de son appartement. Elle a envie de conduire. Elle ne sait pas où elle va exactement. Mais à mesure qu'elle avance, elle reconnaît la route. Ce chemin elle l'a pris si souvent pendant plus d'un an. Ce chemin qui mène chez lui.

De sa voiture, elle peut voir l'appartement. Les volets sont fermés, il est certainement absent. Elle sort de la voiture, l'enveloppe à la main, et traverse la rue. Elle s'arrête sur le trottoir au moment où elle aperçoit que les volets s'ouvrent. Il est à la fenêtre. Une femme le rejoint, il l'enlace et l'embrasse.
Elle laisse tomber l'enveloppe et court vers sa voiture. Elle n'a pas vu qu'une voiture venait par la droite.

A la vue de l'accident, il sort précipitamment et descend dans la rue. Il s'avance, il reconnaît ces vêtements, il la reconnaît. Après le départ des secours, il n'y avait plus rien à espérer. Elle est morte. Il retourne à son appartement. Il remarque l'enveloppe sur le trottoir, il la ramasse. Son nom est inscrit sur cette enveloppe. En lisant la lettre, il pleure et un cri sourd sort de sa bouche. Maintenant, il pleure la mère et l'enfant.
Stop? by Eglantine 12:23

Mardi 6 Mai 2003
Plus facile à dire qu'à faire
Je sais que j'ai encore toute la vie devant moi, que tout reste à découvrir et à explorer... mais j'ai quand même trop de mal à me dire que ça ira mieux demain. Je vis aujourd'hui, et aujourd'hui il fait gris et il pleut. Quand je serai à demain, j'irai certainement mieux. Mais putain il faut que demain arrive vite.
Stop? by Eglantine 19:11

Lundi 5 Mai 2003
Heureusement
Il n'y a pas que la déchirure du retour et de la séparation. Il y a aussi, et surtout,
le réveil à ses côtés, les photos volées, les égarements dans la garrigue, les côtes à vélo, les gateaux au chocolat, l'awalé, les vignes, encore des vignes, les siestes où l'on ne dort pas, le thym qui pousse partout, les nids d'araignées, les premières fois, les carreaux, la cuisine... Tellement de choses encore que les mots ne peuvent pas exprimer. Je suis heureuse de t'aimer.
Stop? by Eglantine 20:02

Pleurnicheuse
Cet excès de sensiblerie commence à m'énerver. Ce n'est pas en pleurant dès que j'y pense que la situation va s'arranger. Oui, nous sommes loins l'un de l'autre, mais ce n'est pas en se morfondant (?) dans un coin que ça ira mieux. S. vient de m'appeler. Je n'ai décidément pas l'air en super forme. A la question "Alors tes vacances ?", j'ai répondu "Bien mais c'est trop dur, on a passé huit jours ensemble et..." et des larmes naissent. "Oui en reparlera autour d'un verre..."

Pendant cette semaine, j'ai tout oublié. J'ai tellement oublié que je viens de me prendre une grosse claque dans la gueule à mon retour. Je suis à Paris, il est à Bordeaux, c'est la crise du logement, la crise de l'emploi... La crise de l'amour ? Heureusement, non ! Il me semble même qu'il n'y a que l'amour qui ne souffre pas de la crise.

Je pleure parce que je souffre qu'on m'ait arraché la moitié du coeur. Je supporterais cette souffrance encore longtemps, parce que je t'aime. Mais je préfère que ça ne s'éternise pas.
Stop? by Eglantine 12:46

Dimanche 4 Mai 2003
Loin
Dans ce village,
Dans ses bras,
Loin de tout,
Près de l'essentiel.

Stop? by Eglantine 16:26

 
     

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